(article de Christian DUFOUR et Hervé LEFLON – Le courrier Picard)

De silencieuses croix et Stèles qui veillent sur le Monde

 

Photo du Courrier Picard

Photo du Courrier Picard

On recense dans le Vimeu cinquante croix en tuf, des vestiges du patrimoine Picard. Leur histoire remonte, dit-on, à la genèse de la chrétienté. Aujourd’hui les prières à leur pied se sont éteintes.

Mais on croit que …

Pour la croix de Bourseville, le chevalier « à la rose » a péri ici pendant la guerre de Cent ans. Les faits relatés par Danzel D’Aumont (qui siégea plusieurs années durant à la société d’émulation d’Abbeville) précise : « la croix située entre Martaigneville et Bourseville magnifierait la mémoire d’un noble Irlandais. Durant la guerre de Cent ans (1337 – 1453), ce féal du Duc de Lancastre aurait été mortellement blessé durant un combat. Et comme ce preux était chevalier « à la rose », la forme de cette stèle stylise cette fleur ».

D’autres hypothèses sont également avancées par Jean-Charles Cappronnier, recenseur à la conservation régionale des monuments historiques.

Il écrit :

« Cette croix, outre son ancienneté, présente de surcroît une configuration unique dans le département de la Somme. Sur un socle élevé et rehaussé d’un filet concave, la tête du monument se distingue par son contour polylobé tout à fait original. Sa partie centrale se signale par un décor de cercles gravés et de demi-cercles rayonnants qui lui confèrent une physionomie solaire particulièrement étonnante. L’extrême rareté de ce type de croix a évidemment nourri les imaginations. On en attribué la paternité aux Templiers. Leur invocation peut, en l’occurrence, s’expliquer par l’existence d’un lieu-dit « les templiers », non loin de là. » Le mystère reste entier. Historiens et chercheurs locaux continuent aujourd’hui à enfourcher le fougueux destrier de l’imagination. Subsiste encore dans les mémoires le souvenir de ces croisettes en bois que le fidèle posait là lors du départ d’un des siens sur l’éternel chemin des ancêtres.
Photo Christian ROQUES

Photo Christian ROQUES

Christian DUFOUR (Le Courrier Picard)


Les stocks de « Croix et calvaires en pays de Somme » sont épuisés mais plusieurs exemplaires peuvent être consultés dans les bibliothèques du département.
La croix de Saucourt fait partie d’un ensemble remarquable de plus de 40 croix en tuf réparties dans tout le Vimeu et concentrées autour de Tœufles qui tire sans doute son nom de « Tuf ». En effet, deux anciennes carrières de ce village fournissaient ce matériau d’apparence poreuse mais en réalité très résistant. De forme chrétienne pour la plupart, ces croix marquent l’avancée de l’évangélisation du Vimeu par les moines irlandais au VI et VII siècle.

D’autres, comme celle de Bourseville, sont plus énigmatiques ou chargées de légendes comme « la croix qui corne » de Cambron. Celle de Saucourt en fait partie et elle garde en elle le mystère de son existence.

La croix de Saucourt se situait précédemment, et depuis un temps immémorial, dans un champ à une centaine de mètres d’ici. Placée près d’un moulin à vent encore visible du XVIIIe siècle, l’on dit que son souvenir se rattache à la mort d’un jeune garçon qui fut tué, happé par l’aile de ce moulin. Dans la mémoire collective cette croix commémore la bataille de Saucourt où, en 881, le roi Louis III infligea une sévère défaite aux Vikings conduits par leur chef Garamond qui perdit, plusieurs milliers d’hommes (environ 8000).

La Croix médiévale de Saucourt a retrouvé le bord de la route après avoir été récupérée puis restaurée grâce à la pugnacité de Jean-Mary Thomas, passionné de l’histoire du Vimeu.

La croix de Saucourt fait partie d’un ensemble remarquable de plus de 40 croix en tuf réparties dans tout le Vimeu et concentrées autour de Toeufles qui tire sans doute son nom de « Tuf » En effet, deux anciennes carrières de ce village fournissaient ce matériau d’apparence poreuse mais en réalité
très résistant. De forme chrétienne pour la plupart, ces croix marquent l’avancée de l’évangélisation du Vimeu par les moines irlandais au VI et VII siècle. D’autres, comme celle de Bourseville, sont plus
énigmatiques ou chargées de légendes comme « la croix qui corne »de Cambron. Celle de Saucourt en fait partie et elle garde en elle le mystère de son existence.

SOURCE : Paragraphe sur la croix de Saucourt tiré d’Internet .