Manoir du COMTE de PONTHIEU

Suite des articles de Jacques DULPHY « l’histoire de Bourseville », texte et dessins de Jacques DULPHY, photos Christian ROQUES.

Les Comtes du Ponthieu ouvrent leurs droits féodaux sur l’ensemble du comté, possédaient en toute propriété divers biens fonciers parmi lesquels se rangent les manoirs.

Ce qui est moins connu, c’est que le Comte possédait un manoir à Soues et un autre à Martaigneville-sur-Mer (ce hameau dépend aujourd’hui de la commune de Bourseville). Hilda Cohnotone a mentionné « MARTAINNEVILLE », comme souvent cité dans les documents de l’époque d’Edouard 1er.

Cette supposition résulte de l’examen des catalogues des lettres patentes du règne de Edouard II.

Ainsi le 19 Mai 1309, Edouard II accorde en fief, sur la demande de la Reine Isabelle, à Jean de MORVILLERS et à Théophanie, sa femme, le Manoir de Martaigneville en Ponthieu. Le motif de ce don n’apparait pas dans cette brève lettre, mais on peut le déduire d’une lettre postérieure. Les bénéficiaires se sont-ils vite trouvé dans l’impossibilité de jouir de ce don ? On ne sait ! Toujours est-il que le 30 juillet 1311, le manoir est accordé, leur vie durant, à Jean LAUNGE et à Jeanne sa femme.

Quelques années plus tard, nous retrouvons les premiers donataires. Le 4 Aout 1316, notification est faite par le Roi et la Reine du don accordé, quand ils se trouvaient auprès de Philippe le Bel à Pontoise, en juin 1313. La bénéficiaire de ce don était Théophanie de St-Pierre-les-Champs dame de BRIGNANCOURT, nourrice de la Reine Isabelle et femme de Jean de MORVILLERS, chevalier. Mais, après le traité de BRETIGNY, ce manoir était certainement retourné à la disposition de Edouard III. Ce traité conclu en 1360, terminait la première phase de la guerre de Cent Ans. Edouard III renonçait au trône de France contre l’abandon du Sur-Ouest de la France et une forte indemnité, ceci sous le règne de Jean le Bon.

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